Mathieu “Duvernet” MOREL Age: 28 years1710–1739
- Name
- Mathieu “Duvernet” MOREL
- Given names
- Mathieu
- Surname
- MOREL
- Nickname
- Duvernet
Family with parents |
father |
Mathieu MOREL Birth: about 1665 20 25 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Cheyne Death: June 3, 1733 — Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches |
mother |
Isabeau PEYROT Birth: about 1670 25 25 — Champclause, 43260, Haute-Loire, Auvergne, France, Faussimagne Death: Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches |
elder sister |
Anne Marie MOREL Birth: January 2, 1689 24 19 |
2 years elder sister |
Isabeau MOREL Birth: about 1690 25 20 |
14 months elder brother |
Jacques MOREL Birth: February 16, 1691 26 21 Death: April 3, 1700 |
4 years elder brother |
Pierre MOREL Birth: March 8, 1695 30 25 — ?, , , , , le cros de cheyne Death: before 1767 — Saint-André-En-Vivarais, 07690, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Barges |
6 years elder brother |
Jean MOREL Birth: October 28, 1700 35 30 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Death: December 6, 1778 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Meyfrèches |
3 years elder sister |
Marie MOREL Birth: February 2, 1704 39 34 — ?, , , , , cheyne meyfresches |
6 years himself |
Mathieu “Duvernet” MOREL Birth: April 3, 1710 45 40 — Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches Death: February 15, 1739 — Colombier-Le-Vieux, 07410, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Les Croix |
sister |
Mathieu Morel dit DUVERNET
Pasteur
Mathieu Morel était né à Cheyne vers 171 3. Comme presque tous les prédicateurs du Désert, il prit un nom de guerre: Duvernet. Il avait à peine 18 ans quand il fut accepté comme prédicateur, sa conduite ayant été trouvée bonne et édifiante et sa doctrine conforme à celle que nous enseigne le « Saint Evangile »près trois ans de vie errante, où il dut venir avec joie présider quelques assemblées, dans son pays natal, il obtint un congé pour aller se perfectionner à Lausanne, la pépinière des pasteurs du désert, l'école du martyr. Ses collègues certifient qu'il a toujours eu beaucoup de zèle et de piété et que son ministère a produit de bons fruits. Trois ans après, en 1737, il revient se mettre à la disposition de sa province. Pasteur, il a cinquante services avant d'avoir fait le tour de toutes les Eglises du Vivarais et ne peut guère faire plus de deux visites par an dans le même lieu. Il constate lui-même que les habitants du Velay vivent en repos, l’Evêque du Puy, François Charles de Beringhen, s'occupe peu des affaires qui regardent les religionnaires. Ce qui contribue encore à cette tranquillité, ajoute-t-il, c'est « qu'ils ont des ecclésiastiques commodes, bons vivants »et qui usent à leur égard de tolérance et de support ; et cela pour deux raisons : la première, c'est que le nombre des réformés dans bien des paroisses » (il s'agit là du Chambon et de Saint-Voy), est supérieur des deux tiers à celui des catholiques romains ; la seconde c'est que les protestants leur font quelquefois de petits présents et tâchent de leur rendre à l’occasion quelques services pour se les rendre favorables. Peu après, sur la dénonciation d'une femme, Morel est arrêté à Lamastre, alors qu’il essaye de fuir en faisant sauter les planches d'un toit. Saisi, il subit mille insultes: on lui crache au visage, on lui tourne sa perruque, on lui vole sa montre, ses papiers, son argent. Lui reste calme et confiant : « On m'a arrêté, dit-il, on a arrêté aussi Durand, on en arrêtera « bien d'autres parce qu'il ne manque pas de « ministres ! » On essaya vainement de soudoyer la sentinelle pour le sauver. Le lendemain, on l'emmena avec son neveu, un Mathieu Morel aussi, qui l'accompagnait dans son ministère. A deux lieues de Tournon, alors qu'il était sous la garde de trois hommes, l'un de ceux-ci, celui auquel on l'avait attaché, lui donne un couteau pour couper la corde. Il s'échappe, les autres crient. On accourt. On tire et Morel tombe frappé de trois balles. Il meurt une demi-heure plus
tard 1 Le lendemain, on l'enterre comme une bête en lui donnant pour oreiller un chien vivant. Sa mémoire est déclarée éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité Et son neveu, un enfant de quinze ans, s'en va peu après, vivre vingt et un ans sur !es galères royales où il porte Je numéro 1418. Déjà l'année précédente le frère du pasteur martyr avait été emprisonné à Beauregard où il mourut.
Source: Roger Darsissac
Notes:
En ce qui concerne l' arrestation de Morel- Duvernet ,elle est relatée dans le livre de Paul Bouix : La mémoire du Savel page 115.
En fait il parle de Jean de Reboulet et non pas Claude. Je cite:
Le sieur Jean de Reboulet ,seigneur d' Urbilhac n' avait pas attendu pour réclamer la prime promise à tous ceux qui faisaient capturer un ministre protestant ." Cette capture et les mouvements qu' il se donnait journellement pour le bien de la religion lui avaient occasionné plusieurs frais et il supplie M. De Bernage de lui accorder la gratification promise à ceux qui procurent de pareilles captures " d' un autre coté , les sieurs Degirons , chatelain de Lamastre , Buisson juge d' Arlebosc , Dumas apothicaire , Courbis notaire ,qui ont proçédé à l' arrestation ,ont présenté une requête pour demander que l' amende de 3000 livres soit répartie entre eux.
On coupe la poire en deux, Reboulet, sgr d' Urbilhac aura 1500 livres Degirons , Buisson Courbis Dumas , bourgeois auront 300 livres chacun, La Rochebilliere dénonciatrice aura 200 et l' ensemble des paysans qui ont participé à l' arrestation et au convoi de Tournon , 100 au total !
Ces sommes seront payées par les nouveaux convertis du quartier .....Ce Reboulet était certainement un descendant de Claude.
La dénonciatrice d' après Darcissac le biographe de Morel dit souvent Morel-Duvernet s' appelait Anne Rochebiliere.
En février 1739 le pasteur est hébergé chez la veuve Peyron (au 15 rue du Savel à Lamastre). Il devait prêcher dans une assemblée le lendemain. Le ministre commet une imprudence: Il se rase et jette l'eau par la fenêtre ayant encore la serviette au col. Duvernet est aperçu et dénoncé par une servante ( Anne Rochebiliere.)
C.F. livre le haut vivarais chemin huguenots de l'ardèche