Mathieu “Duvernet” MOREL Age: 28 years1710–1739
- Name
- Mathieu “Duvernet” MOREL
- Given names
- Mathieu
- Surname
- MOREL
- Nickname
- Duvernet
Birth | April 3, 1710 45 40 Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches Latitude: N45.009930 Longitude: E4.393750 _FNA: NO Note: CF son baptême. |
Christening | September 12, 1728 (Age 18 years) Godfather: Isabeau CALLON — Relationship Godfather: Mathieu DUNIERE — brother-in-law _FNA: NO Note: Mathieu Morel fils légitime d'autre Mathieu Morel et d'Isabeau Peyrot mariés du lieu de Meyfreches paroisse de St Agrève est né le 03 /04 /1710. je l'ai batisé le 12 /09 /1728 sur la déclaration qui ma été faite par son dit père qu'il n'avait pas été batisé. Son parrain et sa marraine ont été Mathieu Dunière son beau-frère avec Isabeau Callon femme de Jean Menut du Mazel paroisse de St Agrève \PASTEURS VIVELAY\1722-31 Pr P.DURAND PRD18\Actes\53.bmp |
Death of a father | Mathieu MOREL June 3, 1733 (Age 23 years) Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches Latitude: N45.009930 Longitude: E4.393750 _FNA: NO |
Occupation | Pasteur au Désert |
Occupation | _FNA: NO Note: Mathieu Morel est consacré Pasteur à Lausanne le 12 Novembre 1736 Mathieu Morel comme Pierre Durand a utilisé la méthode de Translitération Translittération du pasteur Pierre Durand en 1729.JPG La translittération est l'opération qui consiste à substituer à chaque graphème d'un système d'écriture un graphème ou un groupe de graphèmes d'un autre système, indépendamment de la prononciation. Elle dépend donc du système d'écriture cible, mais pas de la langue. Source : https: / /fr.wikipedia.org /wiki /Transcription_et_translitt%C3%A9ration |
Notes | February 1739 (Age 28 years) _FNA: NO Note: Mathieu Morel était né à Cheyne vers 171 3. Comme presque tous les prédicateurs du Désert, il prit un nom de guerre: Duvernet. Il avait à peine 18 ans quand il fut accepté comme prédicateur, sa conduite ayant été trouvée bonne et édifiante et sa doctrine conforme à celle que nous enseigne le « Saint Evangile »près trois ans de vie errante, où il dut venir avec joie présider quelques assemblées, dans son pays natal, il obtint un congé pour aller se perfectionner à Lausanne, la pépinière des pasteurs du désert, l'école du martyr. Ses collègues certifient qu'il a toujours eu beaucoup de zèle et de piété et que son ministère a produit de bons fruits. Trois ans après, en 1737, il revient se mettre à la disposition de sa province. Pasteur, il a cinquante services avant d'avoir fait le tour de toutes les Eglises du Vivarais et ne peut guère faire plus de deux visites par an dans le même lieu. Il constate lui-même que les habitants du Velay vivent en repos, l’Evêque du Puy, François Charles de Beringhen, s'occupe peu des affaires qui regardent les religionnaires. Ce qui contribue encore à cette tranquillité, ajoute-t-il, c'est « qu'ils ont des ecclésiastiques commodes, bons vivants »et qui usent à leur égard de tolérance et de support ; et cela pour deux raisons : la première, c'est que le nombre des réformés dans bien des paroisses » (il s'agit là du Chambon et de Saint-Voy), est supérieur des deux tiers à celui des catholiques romains ; la seconde c'est que les protestants leur font quelquefois de petits présents et tâchent de leur rendre à l’occasion quelques services pour se les rendre favorables. Peu après, sur la dénonciation d'une femme, Morel est arrêté à Lamastre, alors qu’il essaye de fuir en faisant sauter les planches d'un toit. Saisi, il subit mille insultes: on lui crache au visage, on lui tourne sa perruque, on lui vole sa montre, ses papiers, son argent. Lui reste calme et confiant : « On m'a arrêté, dit-il, on a arrêté aussi Durand, on en arrêtera « bien d'autres parce qu'il ne manque pas de « ministres ! » On essaya vainement de soudoyer la sentinelle pour le sauver. Le lendemain, on l'emmena avec son neveu, un Mathieu Morel aussi, qui l'accompagnait dans son ministère. A deux lieues de Tournon, alors qu'il était sous la garde de trois hommes, l'un de ceux-ci, celui auquel on l'avait attaché, lui donne un couteau pour couper la corde. Il s'échappe, les autres crient. On accourt. On tire et Morel tombe frappé de trois balles. Il meurt une demi-heure plus tard 1 Le lendemain, on l'enterre comme une bête en lui donnant pour oreiller un chien vivant. Sa mémoire est déclarée éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité Et son neveu, un enfant de quinze ans, s'en va peu après, vivre vingt et un ans sur !es galères royales où il porte Je numéro 1418. Déjà l'année précédente le frère du pasteur martyr avait été emprisonné à Beauregard où il mourut. Source: Roger Darsissac Notes: En ce qui concerne l' arrestation de Morel- Duvernet ,elle est relatée dans le livre de Paul Bouix : La mémoire du Savel page 115. En fait il parle de Jean de Reboulet et non pas Claude. Je cite: Le sieur Jean de Reboulet ,seigneur d' Urbilhac n' avait pas attendu pour réclamer la prime promise à tous ceux qui faisaient capturer un ministre protestant ." Cette capture et les mouvements qu' il se donnait journellement pour le bien de la religion lui avaient occasionné plusieurs frais et il supplie M. De Bernage de lui accorder la gratification promise à ceux qui procurent de pareilles captures " d' un autre coté , les sieurs Degirons , chatelain de Lamastre , Buisson juge d' Arlebosc , Dumas apothicaire , Courbis notaire ,qui ont proçédé à l' arrestation ,ont présenté une requête pour demander que l' amende de 3000 livres soit répartie entre eux. On coupe la poire en deux, Reboulet, sgr d' Urbilhac aura 1500 livres Degirons , Buisson Courbis Dumas , bourgeois auront 300 livres chacun, La Rochebilliere dénonciatrice aura 200 et l' ensemble des paysans qui ont participé à l' arrestation et au convoi de Tournon , 100 au total ! Ces sommes seront payées par les nouveaux convertis du quartier .....Ce Reboulet était certainement un descendant de Claude. J 'ai une vie du pasteur Morel par Darcissac et je regarderai si il a d' autres renseignements. Le pasteur Morel était l' oncle de votre Mathieu. J' enverrai un tableau des Morel qui sont également mes sosas Cordialement Maurice Rey La dénonciatrice d' après Darcissac le biographe de Morel dit souvent Morel-Duvernet s' appelait Anne Rochebiliere. En février 1739 le pasteur est hébergé chez la veuve Peyron (au 15 rue du Savel à Lamastre). Il devait prêcher dans une assemblée le lendemain. Le ministre commet une imprudence: Il se rase et jette l'eau par la fenêtre ayant encore la serviette au col. Duvernet est aperçu et dénoncé par une servante ( Anne Rochebiliere.) C.F. livre le haut vivarais chemin huguenots de l'ardèche https: / /dn790009.ca.archive.org /0 /items /histoiredesp02arna /histoiredesp02arna.pdf Page 178 |
SIGN | YES |
_CLS | YES |
_ULS | YES |
_FIL | LEGITIMATE_CHILD |
Description | _FNA: NO Cause: Baptisé par Pierre Durand: il fut pendu à Montpellier le 22 avril 1732 |
Death | February 15, 1739 (Age 28 years) Colombier-Le-Vieux, 07410, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Les Croix Latitude: N45.064910 Longitude: E4.697430 Other: Jean de REBOULET — Relationship _FNA: NO Note: « Le pasteur Morel, dit Duvernet, fut pris à Lamastre dans la rue du Savel, ainsi qu’une femme, Louise Peyron, qui avait offert un asile au ministre et à son neveu, jeune proposant de quinze ans. Aussitôt arrêtés, les malheureux furent ligotés et enfermés provisoirement au prieuré de Macheville. Le lendemain les prisonniers furent conduits à Tournon. En chemin l’escorte s’arrêta à Colombier-le-Jeune. Pendant qu’ils étaient entrés dans une auberge, Morel prit son couteau, coupa la corde qui le tenait enchaîné et s’enfuit mais les soldats commandés par le seigneur d’Urbillac firent feu sur lui et le blessèrent mortellement à la tête et aux reins. Son corps fut porté à Tournon où on l’ensevelit au bord du Rhône. Son neveu fut envoyé aux galères où il resta vingt et un ans. Quant à Louise Peyron elle fut enfermée dans la tour de Constance où elle mourut après treize ans d’internement. » Ajoutons que les communautés protestantes de Lamastre et de Retourtour, condamnées conjointement, durent verser une lourde amende de 3.000 livres. » Tiré du Livre de Gaston PONT Lamastre au cours des siècles Prisonnières de La Tour de Constance: Elles furent rejointes presque aussitôt par Louise Peyron, de Lamastre, coupable d'avoir abrité sous son toit Matthieu Morel-Duvernet dont nous avons reproduit la lettre héroïque envoyée dès le lendemain de l'exécution de son maître Pierre Durand. Le prédicant avait été tué par un soldat alors qu'il tentait de s'échapper. Son hôtesse fut condamnée à entrer au donjon pour le reste de ses jours. Le jeune proposant Morel-Duvernet s'éleva à plus de hauteur encore. Écrivant à Court, sous pseudonyme, il lui dit : « Nous tînmes heureusement notre Synode provincial le 21 du mois présent (mai 1732), mais quelle tristesse et quelle affliction pour nous de n'y point voir paraître celui qui en était toujours le conducteur ! Quelle perte ont faite nos pauvres Églises... Toutes les fois que je considère que nous sommes privés pour jamais d'un si aimable et si digne ministre, ma douleur et mon chagrin s'augmentent de plus en plus, quoique j'y voie plusieurs sujets de consolation. Si d'un côté nous avons lieu d'être affligés, nous avons de l'autre sujet de louer Dieu de sa persévérance.... Au lieu de nous abandonner à une tristesse excessive, il faut faire un bon usage du martyre de notre cher frère et nous servir de cet exemple pour l'avancement de notre salut, puisque, comme dit saint Paul, toutes choses aident en bien à ceux qui aiment Dieu. Car après tout, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que nous sommes tous les jours exposés aux mêmes dangers ; et après y avoir bien pensé, j'ai conclu que le meilleur parti qu'il y avait à prendre, dans ces tristes conjonctures, c'est de travailler avec application pour faire des progrès dans la connaissance de Dieu afin que, supposé que nous fussions pris (comme dans le fond la chose est possible), nous puissions faire triompher la vérité et la défendre contre l'erreur et les sophismes des adversaires. J'ai conclu que nous devons mettre en usage tous les 'moyens possibles pour nous mettre en état de suivre l'exemple de notre bien aimé martyr, si Dieu veut nous y appeler, et de finir comme lui en soutenant les intérêts de la religion... ». Le prédicant donnait ensuite à Court des détails sur la vie des Églises. Trois proposants venaient d'être reçus : Ladreyt, Lafaurie et lui-même. Il eut à commenter ce verset : « Nos légères afflictions qui ne durent qu'un moment produisent pour nous le poids éternel d'une grâce infiniment excellente... ». Les amendes frappaient toujours les communautés; mais sans régularité. Ici, elles n'étaient pas payées; là, on les réclamait avec sévérité. Quant aux Églises, « quoiqu'il y ait quelques particuliers intimidés par la crainte, elles n'étaient en général pas refroidies » : « Les assemblées que je fis aux Basses-Boutières, poursuit Morel, furent pour le moins aussi nombreuses qu'à l'ordinaire, et je n'exagérerai pas quand je dirai qu'elles le furent beaucoup plus, à la réserve de celle de Saint-Vincent de Barres, que je fis dehors, également que les autres ; mais ce fut une nuit très froide, ce qui fit que plusieurs, qui seraient venus, ne vinrent pas.... » « Nous sommes beaucoup plus recherchés qu'à l'ordinaire en certains endroits, et dans d'autres, c'est comme auparavant. » ... « Je ne doute pas non plus que Mademoiselle Durand ne soit extrêmement affligée... Nos larmes sont justes et le seront encore longtemps... Soumettons-nous donc humblement à la volonté de notre Père Céleste et disons avec Job : « Seigneur, tu nous avais donné ce cher Ministre et tu l'avais enrichi de tes grâces, tu nous l'as ôté en permettant à nos adversaires de le faire mourir, tu as voulu le retirer en paix afin que ses yeux ne vissent point les souffrances et les persécutions qui nous accablent. Ton saint Nom soit béni éternellement. Fais-nous la grâce, ô Dieu, de suivre son exemple !... Nous nous emploierons pour le bien et la sûreté de ses chers enfants (alors encore en France), et nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour exécuter ce que souhaite Mademoiselle Durand. » Tout autre commentaire serait superflu, après cette lettre qui nous dit assez l'influence prise sur tous par le martyr; l'affection dont il était entouré; la grandeur d'âme enfin de ses collaborateurs et de ses amis. |
Condamnation Post Mortem | February 8, 1740 (11 months after death) _FNA: NO Note: Le jugement du 8 Février 1740, déclare: « feu Mathieu Morel convaincu d'avoir prêché, catéchisé, fait des baptèmes et des mariages, pour réparation de quoi sa mémoire demeurera éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité ... » |
_CREA | May 13, 2012 – 00:00:00 (273 years after death) |
Family with parents |
father |
Mathieu MOREL Birth: about 1665 20 25 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Cheyne Death: June 3, 1733 — Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches |
mother |
Isabeau PEYROT Birth: about 1670 25 25 — Champclause, 43260, Haute-Loire, Auvergne, France, Faussimagne Death: Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches |
elder sister |
Anne Marie MOREL Birth: January 2, 1689 24 19 |
2 years elder sister |
Isabeau MOREL Birth: about 1690 25 20 |
14 months elder brother |
Jacques MOREL Birth: February 16, 1691 26 21 Death: April 3, 1700 |
4 years elder brother |
Pierre MOREL Birth: March 8, 1695 30 25 — ?, , , , , le cros de cheyne Death: before 1767 — Saint-André-En-Vivarais, 07690, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Barges |
6 years elder brother |
Jean MOREL Birth: October 28, 1700 35 30 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Death: December 6, 1778 — Le Chambon-Sur-Lignon, 43400, Haute-Loire, Auvergne, France, Meyfrèches |
3 years elder sister |
Marie MOREL Birth: February 2, 1704 39 34 — ?, , , , , cheyne meyfresches |
6 years himself |
Mathieu “Duvernet” MOREL Birth: April 3, 1710 45 40 — Saint-Agrève, 07320, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Meyfrèches Death: February 15, 1739 — Colombier-Le-Vieux, 07410, Ardèche, Rhône-Alpes, France, Les Croix |
sister |
Birth | CF son baptême. |
Christening | Mathieu Morel fils légitime d'autre Mathieu Morel et d'Isabeau Peyrot mariés du lieu de Meyfreches paroisse de St Agrève est né le 03 /04 /1710. je l'ai batisé le 12 /09 /1728 sur la déclaration qui ma été faite par son dit père qu'il n'avait pas été batisé. Son parrain et sa marraine ont été Mathieu Dunière son beau-frère avec Isabeau Callon femme de Jean Menut du Mazel paroisse de St Agrève \PASTEURS VIVELAY\1722-31 Pr P.DURAND PRD18\Actes\53.bmp |
Christening | femme de Jean Menut |
Occupation | Mathieu Morel est consacré Pasteur à Lausanne le 12 Novembre 1736 Mathieu Morel comme Pierre Durand a utilisé la méthode de Translitération Translittération du pasteur Pierre Durand en 1729.JPG La translittération est l'opération qui consiste à substituer à chaque graphème d'un système d'écriture un graphème ou un groupe de graphèmes d'un autre système, indépendamment de la prononciation. Elle dépend donc du système d'écriture cible, mais pas de la langue. Source : https: / /fr.wikipedia.org /wiki /Transcription_et_translitt%C3%A9ration |
Notes | Mathieu Morel était né à Cheyne vers 171 3. Comme presque tous les prédicateurs du Désert, il prit un nom de guerre: Duvernet. Il avait à peine 18 ans quand il fut accepté comme prédicateur, sa conduite ayant été trouvée bonne et édifiante et sa doctrine conforme à celle que nous enseigne le « Saint Evangile »près trois ans de vie errante, où il dut venir avec joie présider quelques assemblées, dans son pays natal, il obtint un congé pour aller se perfectionner à Lausanne, la pépinière des pasteurs du désert, l'école du martyr. Ses collègues certifient qu'il a toujours eu beaucoup de zèle et de piété et que son ministère a produit de bons fruits. Trois ans après, en 1737, il revient se mettre à la disposition de sa province. Pasteur, il a cinquante services avant d'avoir fait le tour de toutes les Eglises du Vivarais et ne peut guère faire plus de deux visites par an dans le même lieu. Il constate lui-même que les habitants du Velay vivent en repos, l’Evêque du Puy, François Charles de Beringhen, s'occupe peu des affaires qui regardent les religionnaires. Ce qui contribue encore à cette tranquillité, ajoute-t-il, c'est « qu'ils ont des ecclésiastiques commodes, bons vivants »et qui usent à leur égard de tolérance et de support ; et cela pour deux raisons : la première, c'est que le nombre des réformés dans bien des paroisses » (il s'agit là du Chambon et de Saint-Voy), est supérieur des deux tiers à celui des catholiques romains ; la seconde c'est que les protestants leur font quelquefois de petits présents et tâchent de leur rendre à l’occasion quelques services pour se les rendre favorables. Peu après, sur la dénonciation d'une femme, Morel est arrêté à Lamastre, alors qu’il essaye de fuir en faisant sauter les planches d'un toit. Saisi, il subit mille insultes: on lui crache au visage, on lui tourne sa perruque, on lui vole sa montre, ses papiers, son argent. Lui reste calme et confiant : « On m'a arrêté, dit-il, on a arrêté aussi Durand, on en arrêtera « bien d'autres parce qu'il ne manque pas de « ministres ! » On essaya vainement de soudoyer la sentinelle pour le sauver. Le lendemain, on l'emmena avec son neveu, un Mathieu Morel aussi, qui l'accompagnait dans son ministère. A deux lieues de Tournon, alors qu'il était sous la garde de trois hommes, l'un de ceux-ci, celui auquel on l'avait attaché, lui donne un couteau pour couper la corde. Il s'échappe, les autres crient. On accourt. On tire et Morel tombe frappé de trois balles. Il meurt une demi-heure plus tard 1 Le lendemain, on l'enterre comme une bête en lui donnant pour oreiller un chien vivant. Sa mémoire est déclarée éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité Et son neveu, un enfant de quinze ans, s'en va peu après, vivre vingt et un ans sur !es galères royales où il porte Je numéro 1418. Déjà l'année précédente le frère du pasteur martyr avait été emprisonné à Beauregard où il mourut. Source: Roger Darsissac Notes: En ce qui concerne l' arrestation de Morel- Duvernet ,elle est relatée dans le livre de Paul Bouix : La mémoire du Savel page 115. En fait il parle de Jean de Reboulet et non pas Claude. Je cite: Le sieur Jean de Reboulet ,seigneur d' Urbilhac n' avait pas attendu pour réclamer la prime promise à tous ceux qui faisaient capturer un ministre protestant ." Cette capture et les mouvements qu' il se donnait journellement pour le bien de la religion lui avaient occasionné plusieurs frais et il supplie M. De Bernage de lui accorder la gratification promise à ceux qui procurent de pareilles captures " d' un autre coté , les sieurs Degirons , chatelain de Lamastre , Buisson juge d' Arlebosc , Dumas apothicaire , Courbis notaire ,qui ont proçédé à l' arrestation ,ont présenté une requête pour demander que l' amende de 3000 livres soit répartie entre eux. On coupe la poire en deux, Reboulet, sgr d' Urbilhac aura 1500 livres Degirons , Buisson Courbis Dumas , bourgeois auront 300 livres chacun, La Rochebilliere dénonciatrice aura 200 et l' ensemble des paysans qui ont participé à l' arrestation et au convoi de Tournon , 100 au total ! Ces sommes seront payées par les nouveaux convertis du quartier .....Ce Reboulet était certainement un descendant de Claude. J 'ai une vie du pasteur Morel par Darcissac et je regarderai si il a d' autres renseignements. Le pasteur Morel était l' oncle de votre Mathieu. J' enverrai un tableau des Morel qui sont également mes sosas Cordialement Maurice Rey La dénonciatrice d' après Darcissac le biographe de Morel dit souvent Morel-Duvernet s' appelait Anne Rochebiliere. En février 1739 le pasteur est hébergé chez la veuve Peyron (au 15 rue du Savel à Lamastre). Il devait prêcher dans une assemblée le lendemain. Le ministre commet une imprudence: Il se rase et jette l'eau par la fenêtre ayant encore la serviette au col. Duvernet est aperçu et dénoncé par une servante ( Anne Rochebiliere.) C.F. livre le haut vivarais chemin huguenots de l'ardèche https: / /dn790009.ca.archive.org /0 /items /histoiredesp02arna /histoiredesp02arna.pdf Page 178 |
Death | « Le pasteur Morel, dit Duvernet, fut pris à Lamastre dans la rue du Savel, ainsi qu’une femme, Louise Peyron, qui avait offert un asile au ministre et à son neveu, jeune proposant de quinze ans. Aussitôt arrêtés, les malheureux furent ligotés et enfermés provisoirement au prieuré de Macheville. Le lendemain les prisonniers furent conduits à Tournon. En chemin l’escorte s’arrêta à Colombier-le-Jeune. Pendant qu’ils étaient entrés dans une auberge, Morel prit son couteau, coupa la corde qui le tenait enchaîné et s’enfuit mais les soldats commandés par le seigneur d’Urbillac firent feu sur lui et le blessèrent mortellement à la tête et aux reins. Son corps fut porté à Tournon où on l’ensevelit au bord du Rhône. Son neveu fut envoyé aux galères où il resta vingt et un ans. Quant à Louise Peyron elle fut enfermée dans la tour de Constance où elle mourut après treize ans d’internement. » Ajoutons que les communautés protestantes de Lamastre et de Retourtour, condamnées conjointement, durent verser une lourde amende de 3.000 livres. » Tiré du Livre de Gaston PONT Lamastre au cours des siècles Prisonnières de La Tour de Constance: Elles furent rejointes presque aussitôt par Louise Peyron, de Lamastre, coupable d'avoir abrité sous son toit Matthieu Morel-Duvernet dont nous avons reproduit la lettre héroïque envoyée dès le lendemain de l'exécution de son maître Pierre Durand. Le prédicant avait été tué par un soldat alors qu'il tentait de s'échapper. Son hôtesse fut condamnée à entrer au donjon pour le reste de ses jours. Le jeune proposant Morel-Duvernet s'éleva à plus de hauteur encore. Écrivant à Court, sous pseudonyme, il lui dit : « Nous tînmes heureusement notre Synode provincial le 21 du mois présent (mai 1732), mais quelle tristesse et quelle affliction pour nous de n'y point voir paraître celui qui en était toujours le conducteur ! Quelle perte ont faite nos pauvres Églises... Toutes les fois que je considère que nous sommes privés pour jamais d'un si aimable et si digne ministre, ma douleur et mon chagrin s'augmentent de plus en plus, quoique j'y voie plusieurs sujets de consolation. Si d'un côté nous avons lieu d'être affligés, nous avons de l'autre sujet de louer Dieu de sa persévérance.... Au lieu de nous abandonner à une tristesse excessive, il faut faire un bon usage du martyre de notre cher frère et nous servir de cet exemple pour l'avancement de notre salut, puisque, comme dit saint Paul, toutes choses aident en bien à ceux qui aiment Dieu. Car après tout, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que nous sommes tous les jours exposés aux mêmes dangers ; et après y avoir bien pensé, j'ai conclu que le meilleur parti qu'il y avait à prendre, dans ces tristes conjonctures, c'est de travailler avec application pour faire des progrès dans la connaissance de Dieu afin que, supposé que nous fussions pris (comme dans le fond la chose est possible), nous puissions faire triompher la vérité et la défendre contre l'erreur et les sophismes des adversaires. J'ai conclu que nous devons mettre en usage tous les 'moyens possibles pour nous mettre en état de suivre l'exemple de notre bien aimé martyr, si Dieu veut nous y appeler, et de finir comme lui en soutenant les intérêts de la religion... ». Le prédicant donnait ensuite à Court des détails sur la vie des Églises. Trois proposants venaient d'être reçus : Ladreyt, Lafaurie et lui-même. Il eut à commenter ce verset : « Nos légères afflictions qui ne durent qu'un moment produisent pour nous le poids éternel d'une grâce infiniment excellente... ». Les amendes frappaient toujours les communautés; mais sans régularité. Ici, elles n'étaient pas payées; là, on les réclamait avec sévérité. Quant aux Églises, « quoiqu'il y ait quelques particuliers intimidés par la crainte, elles n'étaient en général pas refroidies » : « Les assemblées que je fis aux Basses-Boutières, poursuit Morel, furent pour le moins aussi nombreuses qu'à l'ordinaire, et je n'exagérerai pas quand je dirai qu'elles le furent beaucoup plus, à la réserve de celle de Saint-Vincent de Barres, que je fis dehors, également que les autres ; mais ce fut une nuit très froide, ce qui fit que plusieurs, qui seraient venus, ne vinrent pas.... » « Nous sommes beaucoup plus recherchés qu'à l'ordinaire en certains endroits, et dans d'autres, c'est comme auparavant. » ... « Je ne doute pas non plus que Mademoiselle Durand ne soit extrêmement affligée... Nos larmes sont justes et le seront encore longtemps... Soumettons-nous donc humblement à la volonté de notre Père Céleste et disons avec Job : « Seigneur, tu nous avais donné ce cher Ministre et tu l'avais enrichi de tes grâces, tu nous l'as ôté en permettant à nos adversaires de le faire mourir, tu as voulu le retirer en paix afin que ses yeux ne vissent point les souffrances et les persécutions qui nous accablent. Ton saint Nom soit béni éternellement. Fais-nous la grâce, ô Dieu, de suivre son exemple !... Nous nous emploierons pour le bien et la sûreté de ses chers enfants (alors encore en France), et nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour exécuter ce que souhaite Mademoiselle Durand. » Tout autre commentaire serait superflu, après cette lettre qui nous dit assez l'influence prise sur tous par le martyr; l'affection dont il était entouré; la grandeur d'âme enfin de ses collaborateurs et de ses amis. |
Death | Il a participé à l'arrestation de Mathieu Morel Pasteur. |
Condamnation Post Mortem | Le jugement du 8 Février 1740, déclare: « feu Mathieu Morel convaincu d'avoir prêché, catéchisé, fait des baptèmes et des mariages, pour réparation de quoi sa mémoire demeurera éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité ... » |
Note | Mathieu Morel dit Duvernet Mathieu Morel était né à Cheyne vers 171 3. Comme presque tous les prédicateurs du Désert, il prit un nom de guerre: Duvernet. Il avait à peine 18 ans quand il fut accepté comme prédicateur, sa conduite ayant été trouvée bonne et édifiante et sa doctrine conforme à celle que nous enseigne le « Saint Evangile »près trois ans de vie errante, où il dut venir avec joie présider quelques assemblées, dans son pays natal, il obtint un congé pour aller se perfectionner à Lausanne, la pépinière des pasteurs du désert, l'école du martyr. Ses collègues certifient qu'il a toujours eu beaucoup de zèle et de piété et que son ministère a produit de bons fruits. Trois ans après, en 1737, il revient se mettre à la disposition de sa province. Pasteur, il a cinquante services avant d'avoir fait le tour de toutes les Eglises du Vivarais et ne peut guère faire plus de deux visites par an dans le même lieu. Il constate lui-même que les habitants du Velay vivent en repos, l’Evêque du Puy, François Charles de Beringhen, s'occupe peu des affaires qui regardent les religionnaires. Ce qui contribue encore à cette tranquillité, ajoute-t-il, c'est « qu'ils ont des ecclésiastiques commodes, bons vivants »et qui usent à leur égard de tolérance et de support ; et cela pour deux raisons : la première, c'est que le nombre des réformés dans bien des paroisses » (il s'agit là du Chambon et de Saint-Voy), est supérieur des deux tiers à celui des catholiques romains ; la seconde c'est que les protestants leur font quelquefois de petits présents et tâchent de leur rendre à l’occasion quelques services pour se les rendre favorables. Peu après, sur la dénonciation d'une femme, Morel est arrêté à Lamastre, alors qu’il essaye de fuir en faisant sauter les planches d'un toit. Saisi, il subit mille insultes: on lui crache au visage, on lui tourne sa perruque, on lui vole sa montre, ses papiers, son argent. Lui reste calme et confiant : « On m'a arrêté, dit-il, on a arrêté aussi Durand, on en arrêtera « bien d'autres parce qu'il ne manque pas de « ministres ! » On essaya vainement de soudoyer la sentinelle pour le sauver. Le lendemain, on l'emmena avec son neveu, un Mathieu Morel aussi, qui l'accompagnait dans son ministère. A deux lieues de Tournon, alors qu'il était sous la garde de trois hommes, l'un de ceux-ci, celui auquel on l'avait attaché, lui donne un couteau pour couper la corde. Il s'échappe, les autres crient. On accourt. On tire et Morel tombe frappé de trois balles. Il meurt une demi-heure plus tard 1 Le lendemain, on l'enterre comme une bête en lui donnant pour oreiller un chien vivant. Sa mémoire est déclarée éteinte, supprimée et condamnée à perpétuité Et son neveu, un enfant de quinze ans, s'en va peu après, vivre vingt et un ans sur !es galères royales où il porte Je numéro 1418. Déjà l'année précédente le frère du pasteur martyr avait été emprisonné à Beauregard où il mourut. Source: Roger Darsissac Il a enseigné le futur Pasteur Mathieu Majal dit Désubas. Tué de Trois balles à "Colombier le Jeune" , en tentant de s'enfuir. Quartier Les Croix Mathieu Morel ( de 1737 à 1739 ). Arré à Lamastre, il est tué pendant son transfert à Tournon le 15 février 1739 . Comme Fauriel-Lassagne, il a été enterré devant l'église Saint-Julien deTournon. En 1735, Mathieu Morel-Duvernet, étudiant au Séminaire de Lausanne rédige un Mémoire pour demander la constitution d'une bibliothue à l'intention des séminaristes. Le choix de livres qu'il propose montre que la théologie du Désert, loin de se réclamer des pes de la Réforme, se trouve en plein accord avec la théologie des Lumies telle que la représentent par exemple au sein du calvinisme J. A. Turrettini ou Grotius, Saurin ou Tillotson. Il s'agit d'une théologie qui par souci d'apologétique se préoccupe de la continuité entre religion naturelle et révélation biblique, prescriptions de la morale naturelle et préceptes évangéliques, compatibilité des miracles avec les lois de la physique. Le Mémoire de Morel-Duvernet n'aura pas d'effet immédiat. Devenu pasteur au Désert, son auteur sera séduit par l'apocalyptique de Crinsoz de Bionnens, avant de mourir prématurément en 1739, brutalement abattu au cours de son arrestation. Sa marraine est Isabeau Callon me de Jean Menut Dit "Rouchette" du Mazel arré avec Desubas et déporté Épilogue (1732-1776) Morel Duvernet « Au lieu de nous abandonner à une tristesse excessive, il faut faire un bon usage du martyre de notre cher fre » « nous devons nous mettre en état de suivre son exemple, si Dieu veut nous y appeler, et finir comme lui notre course en soutenant les intérs de la religion. » (Lettre du proposant Morel Duvernet, mort au cours d'une tentative d'évasion en 1739, à Court, réfugié à Lausanne. - 31 mai, 1732). Le jeune proposant Morel-Duvernet s'éleva à plus de hauteur encore. Écrivant à Court, sous pseudonyme, il lui dit : « Nous tînmes heureusement notre Synode provincial le 21 du mois présent (mai 1732), mais quelle tristesse et quelle affliction pour nous de n'y point voir paraître celui qui en était toujours le conducteur ! Quelle perte ont faite nos pauvres Églises... Toutes les fois que je conside que nous sommes privés pour jamais d'un si aimable et si digne ministre, ma douleur et mon chagrin s'augmentent de plus en plus, quoique j'y voie plusieurs sujets de consolation. Si d'un côté nous avons lieu d're affligés, nous avons de l'autre sujet de louer Dieu de sa persévérance.... Au lieu de nous abandonner à une tristesse excessive, il faut faire un bon usage du martyre de notre cher fre et nous servir de cet exemple pour l'avancement de notre salut, puisque, comme dit saint Paul, toutes choses aident en bien à ceux qui aiment Dieu. Car apr tout, il faudrait re aveugle pour ne pas voir que nous sommes tous les jours exposés aux mes dangers ; et apr y avoir bien pensé, j'ai conclu que le meilleur parti qu'il y avait à prendre, dans ces tristes conjonctures, c'est de travailler avec application pour faire des progr dans la connaissance de Dieu afin que, supposé que nous fussions pris (comme dans le fond la chose est possible), nous puissions faire triompher la vérité et la défendre contre l'erreur et les sophismes des adversaires. J'ai conclu que nous devons mettre en usage tous les 'moyens possibles pour nous mettre en état de suivre l'exemple de notre bien aimé martyr, si Dieu veut nous y appeler, et de finir comme lui en soutenant les intérs de la religion... ». Le prédicant donnait ensuite à Court des détails sur la vie des Églises. Trois proposants venaient d're reçus : Ladreyt, Lafaurie et lui-me. Il eut à commenter ce verset : « Nos léges afflictions qui ne durent qu'un moment produisent pour nous le poids éternel d'une gre infiniment excellente... ». Les amendes frappaient toujours les communautés; mais sans régularité. Ici, elles n'étaient pas payées; là, on les réclamait avec sévérité. Quant aux Églises, « quoiqu'il y ait quelques particuliers intimidés par la crainte, elles n'étaient en général pas refroidies » : « Les assemblées que je fis aux Basses-Bouties, poursuit Morel, furent pour le moins aussi nombreuses qu'à l'ordinaire, et je n'exagérerai pas quand je dirai qu'elles le furent beaucoup plus, à la réserve de celle de Saint-Vincent de Barres,que je fis dehors, également que les autres ; mais ce fut une nuit tr froide, ce qui fit que plusieurs, qui seraient venus, ne vinrent pas.... » « Nous sommes beaucoup plus recherchés qu'à l'ordinaire en certains endroits, et dans d'autres, c'est comme auparavant. » ... « Je ne doute pas non plus que Mademoiselle Durand ne soit extrement affligée... Nos larmes sont justes et le seront encore longtemps... Soumettons-nous donc humblement à la volonté de notre Pe Céleste et disons avec Job : « Seigneur, tunous avais donné ce cher Ministre et tu l'avais enrichi de tes gres, tu nous l'as ôté en permettant à nos adversaires de le faire mourir, tu as voulu le retirer en paix afin que ses yeux ne vissent point les souffrances et les persécutions qui nous accablent. Ton saint Nom soit béni éternellement. Fais-nous la gre, ô Dieu, de suivre son exemple !... Nous nous emploierons pour le bien et la sûreté de ses chers enfants (alors encore en France), et nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour exécuter ce que souhaite Mademoiselle Durand. » |